Nouvelle Megane Estate


Dévoilée en même temps que le Scénic au dernier salon de Genève, la nouvelle Mégane Estate vient faire oublier le manque de saveur des précédentes générations et mise sur un volume de chargement parmi les meilleurs de la catégorie. Plus séduisante, plus logeable, cette nouvelle mouture entend bien s'imposer comme une alternative aux monospaces compacts.
Peu de monde se souviendra des versions breaks des Mégane I et II. Il faut dire que leur style désuet n'avait rien de très aguicheur et la clientèle leur a préféré le Scénic. La donne pourrait bien changer avec cette troisième génération, non pas que le Scénic se vende moins, mais l'Estate pourrait se vendre plus. Pour cela, elle compte sur une ligne plus dynamique, les anti-breaks n'aimeront toujours pas, mais il faut lui reconnaître de l'allure grâce notamment à son pavillon arrière fuyant et à ses superbes feux au style soigné.
Plus longue de 26 cm par rapport à la berline, l'Estate voit aussi son empattement allongé de 6 cm ce qui profite d'une part au volume de chargement - de 254 à 1 600 L - et d'autre part à l'espace notamment à l'arrière. Parmi les plus vastes du segment, le break au losange peut avaler des objets longs de 2,55 m. Pratique grâce à un seuil de chargement bas (56 cm) et à un rangement de cache-bagages dans le plancher, il l'est en revanche beaucoup moins question modularité à cause d'une simple banquette rabattable.
Pour le reste, l'habitacle est inchangé par rapport à la berline. Qualité de fabrication, ergonomie et confort sont au rendez-vous. On regrettera peut-être l'ambiance un peu austère de certaines versions. Côté équipements, notre break reprend les niveaux de finition de la berline - Authentique, Expression, Carminat Tom Tom, Dynamique et Privilège - avec de série dès le premier : 6 airbags, la climatisation manuelle, l'ordinateur de bord, l'autoradio CD MP3, le régulateur de vitesse, les vitres et rétroviseurs électriques.

Une forme olympique

Sur la route, la nouvelle Mégane Estate hérite des qualités de la berline. L'amortissement réussit le parfait compromis entre confort et efficacité et la direction électrique offre un feeling plus naturel que sur la Mégane de deuxième génération. Confort, agilité (1,4 tonne sur la balance) et précision grâce à un train avant rigoureux sont ses principaux atouts. Et il faut bien ça pour digérer les 160 ch et les 380 Nm de couple du 2.0 dCi de notre modèle d'essai. Plein à tous les régimes, ce bloc diesel brille par son silence, ses performances - 215 km/h et 8''8 au 0 à 100 km/h - et par son agrément. Dommage qu'il soit associé, comme c'est trop souvent le cas chez Renault, à une commande de boîte perfectible. En tout cas, cette motorisation donne des ailes au break et il faut bien être honnête, nous ne nous attendions pas à prendre du plaisir à son volant. Un vraie bonne surprise !
À noter que ce dCi 160 ne devrait pas représenter le gros des ventes, ceux qui privilégient une conduite plus coulée et des consommations minimes lui préfèreront la version 130 ch.
Disponible en trois essence (1.6 16V 110 E85/ TCe 130/ 2.0 16V 140 CVT) et huit diesel dCi (85/ 90 FAP/ 105/ 110 FAP/ 130/ 130 FAP/ 160 FAP/ 150 FAP BVA), la Mégane Estate demande une rallonge de 800 EUR par rapport à la berline. Ses tarifs s'échelonnent entre 19 200 et 29 200 EUR, le diesel étant accessible dès 20 400 EUR. Grâce à ces nouvelles armes, la Mégane break troisième du nom devrait enfin rencontrer le succès qu'elle mérite.

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