Meilleur restaurant au monde : Noma sera-t-il couronné une cinquième fois ?

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Lundi soir, l'élite culinaire mondiale se retrouvera à Londres sous la houlette du magazine "Restaurant" pour dévoiler le nom du successeur au Noma et la liste des 50 Meilleurs Restaurants au monde (World’s 50 Best Restaurants).

Après avoir remporté ce prestigieux prix à quatre reprises, le chef René Redzepi du Noma de Copenhague saura dans quelques jours s'il arrivera à égaler le record de son mentor Ferran Adria, et ses cinq victoires à ce prix attribué à son adresse espagnole elBulli, désormais fermée.

Depuis 2002, le classement des 50 meilleures adresses de la planète du magazine britannique hiérarchise les meilleurs restaurants de la planète, avec l'aide de centaines de critiques gastronomiques professionnels, de chefs et de spécialistes culinaires.

Mais aves les années et l’influence grandissante de ce classement, les prix du magazine "Restaurant" n’ont cessé d’attirer les critiques et les controverses.

Début mai, par exemple, une pétition intitulée Occupy50Best, a été lancée en France et partout dans le monde pour dénoncer un classement décrit comme “opaque, sexiste et suffisant.”

L'une des critiques récurrentes envers ce palmarès souligne que certains restaurateurs ayant reçu la récompense suprême ont déjà intoxiqué leurs clients, le Noma de Copenhague et le Fat Duck de Londres (ancien lauréat du prix) ont tout deux dû fermer leurs portes quelques jours suite à la survenue d’épidémies de norovirus.

Occupy50Best, les détracteurs de ces prix, ont rédigé plusieurs points qu'ils reprochent à la revue, par exemple sur le recrutement des jurés (souvent des restaurateurs "juges et partie"), des critères opaques et une représentativité mondiale limitée des adresses, sans oublier une sous-représentation des chefs femmes.

De très grands chefs - notamment Thierry Marx, Georges Blanc ou encore Joël Robuchon - ont apposé leur signature sur cette pétition.

Pour répondre aux critiques et apporter plus de transparence à son classement, les organisateurs ont fait appel cette année, et ce pour la première fois, au cabinet indépendant Deloitte pour comptabiliser les voix et authentifier les résultats. 

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